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vers où et avec quoi?

Le jardin est avant tout un lieu de vie et son premier rôle est de nous offrir une abondance de produits sains. Il a une vocation pédagogique, c’est le support principal à l’activité d’accueil et une partie des produits est destinée à la vente en directe. C'est aussi un refuge pour la biodiversité.

 

Une fois que nous avons posé les objectifs, il est intéressant de regarder quelles sont les ressources disponibles pour avancer. Le terrain principal a une superficie de 7000m² dont 3000m² inondable. Il comprend la maison d’habitation, l’atelier et les hangars. À 2km se trouve la vigne et la prairie de fauche sur une surface de 1,2 hectares. Le terrain est planté d’une trentaine d’arbres fruitiers dont une partie était présente à notre arrivée en 2012 et produisent aujourd’hui. Nous avons 2 ânes qui occupent les 3000m² en zone inondable d’avril à août. La surface cultivable restreinte est notre principale contrainte. Nous disposons de 500m² de culture potagère sur planches plates permanentes (hors circulations). L’eau est présente, avec la rivière qui coule au fond du terrain, 3 puits bien alimentés et des toitures qui nous permettent de récupérer la majorité de notre consommation d’eau annuelle. Le sol est profond et riche en matière organique avec un bon équilibre entre les sables et les argiles.

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comment?

Les choix des aménagements et des cultures vont dépendre des objectifs, des contraintes mais aussi des principes suivis par le jardinier pour mettre en place son système. D’une contrainte, la petite surface est devenue un principe. Cultiver dense et optimiser la surface de culture a de nombreux avantages comme de faciliter la surveillance et d’apporter plus de soin aux cultures, d’optimiser les déplacements, d’être plus efficace, de limiter les besoins en matériel et de laisser plus d’espace à la vie sauvage. Le second principe est de faire avec le vivant et non contre lui. Cela se traduit par la non utilisation de la chimie de synthèse et de toujours tendre vers la plus grande biodiversité qui est synonyme d’équilibre. Le dernier principe est de minimiser la mécanisation et de toujours choisir la solution technologique la plus simple (je n’aime pas la mécanique!!!).

 

Nous avons décrit les objectifs, les ressources et les principes d’actions. Il s’agit maintenant de passer à l’aménagement et de dessiner la structure du jardin ; le design. La permaculture est un formidable outil pour façonner un espace efficace et résilient. Il nous enseigne à souligner les interactions entre les éléments du système et à maximiser ces dernières pour que chaque objet remplisse un maximum de fonction. Le zonage est l’autre pratique importante mise en lumière par la permaculture. Il permet d’aménager l’espace en zones de plus ou moins forte intensité de soins et de travail. La zone 0 est la maison, celle où nous passons le plus de temps, la zone 1 est l’espace intensif du jardin (la serre, la pépinière, le local à outils, le poulailler …) et la zone 6 est l’endroit sauvage où nous n’intervenons quasiment jamais. Depuis 2012, je me suis appuyé sur ces idées simples et sur les erreurs successives pour dessiner l’espace tel qu’il est aujourd’hui.

 

Les légumes sont cultivés sur des planches plates permanentes reparties sur 4 jardins dans la zone 1 qui est proche de la maison. Ma principale inspiration sont les Jardins de la Grelinette au Québec cultivés par Jean-Martin Fortier, héritier des méthodes bio-intensives nord américaines. Les planches sont standardisées (15 mètres de long et 75cm de large avec un passe pied de 40 cm) afin d’optimiser l’utilisation du matériel tel que l’irrigation et les voiles par exemple. Je produis la quasi totalité de mes plans. Les cultures sont les plus denses possible et tous les travaux sont manuels y compris la préparation du sol. J’utilise des serres mobiles pour permettre au sol de se régénérer et aussi pour augmenter la surface cultivable sous abris en fonction de la saison. Aujourd’hui rien n’est parfait mais les orientations choisies depuis le début m’aident à faire mes choix pour trouver le meilleur compromis entre l’humain, l’animal et le végétal.

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Préparation planches plates
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